Aux Météores, tout se présente comme un chemin jalonné de stations. La plaine d’abord, puis, vers Kalambaka, d’immenses échines de sable concrété se découpant sur le ciel. Il y a les nuances de vert et il y a la roche, l’un ou l’autre, et bientôt se profilent les monastères, les sentinelles de la foi. C’était le refuge des anachorètes. Ils sont représentés sur les fresques des églises. Mais pour y parvenir, encore des étapes. La route tortueuse, le parking colonisé par les marchands du Temple, le pont-levis, les escaliers, le guichet, et enfin les lieux de la prière. Une première salle de nos pas perdus – le narthex -, une autre où se déploie la bande dessinée du Jugement Dernier, une autre encore pour la Passion, enfin la dernière salle, exiguë, non accessible, si ce n’est aux moines qui s’y recueillent une fois disparus les touristes bruyants et béotiens.
La Foi serait donc un chemin.
Au retour de Delphes, nous nous arrêterons aussi au monastère d’Ossios Loukas. Le vent s’est levé, le ciel s’est chargé de nuages, le noir et blanc des photos dramatise l’atmosphère… Une petite enquête auprès de nos voyageurs, sur le parking de l’aéroport de Nice, semble indiquer que ces lieux à la fois hors du temps et présents au monde auront été leur « top one ». C’est aussi le mien.
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